Fiche thé­ma­tique

Outils d’évaluation validés

Multidimensionnel

ESAS

L’ESAS (Edmon­ton Symp­tom Asses­ment Sys­tem) est un outil d’autoévaluation per­met­tant aux patients d’évaluer huit symp­tômes fré­quents dans les situa­tions pal­lia­tives, dans les dimen­sions phy­sique et psy­cho­lo­gique. C’est un excellent outil tant pour le dépis­tage des symp­tômes que pour leur sui­vi et l’évaluation des traitements.

Rapi­de­ment rem­pli (1–2 minutes) il per­met éga­le­ment de valo­ri­ser le res­sen­ti de la per­sonne concernée.


Douleur

Autoé­va­lua­tion (éva­lua­tion de sa dou­leur per­çue par la per­sonne concernée)

EVA

L’Echelle visuelle ana­lo­gique est le gold stan­dart de l’évaluation de la dou­leur. Idéa­le­ment sous forme d’une réglette plas­ti­fiée avec un cur­seur mobile.

Elle peut aus­si se décli­ner en échelle numé­rique ou échelle ver­bale. L’important est d’identifier pour chaque résident la forme qui lui convient le mieux, et gar­der la même au cours du temps.

Un « truc pra­tique » : pour des per­sonnes avec troubles cog­ni­tifs légers à modé­rés, ou n’arrivant pas à uti­li­ser cet outil, la pré­sen­ta­tion de l’échelle ou de la réglette ver­ti­ca­le­ment (par ana­lo­gie avec un ther­mo­mètre) per­met sou­vent son utilisation.

Héte­roé­va­lua­tion (éva­lua­tion par une per­sonne exté­rieure, par l’observation de signes évo­quant une dou­leur, chez une per­sonne qui ne peut l’évaluer elle-même. Net­te­ment moins fiable que l’autoévaluation qui doit être recher­chée dans toute situation)

Algo­plus

Outil simple de détec­tion de la dou­leur chez une per­sonne avec des troubles impor­tants de la com­mu­ni­ca­tion, pou­vant être uti­li­sé par un seul soi­gnant, com­por­tant 5 items. Deux items posi­tifs indi­quant la forte pro­ba­bi­li­té d’une dou­leur, et le besoin d’une éva­lua­tion plus pous­sée voire d’un trai­te­ment antal­gique d’épreuve. Outil le plus pra­tique dans ces situa­tions, bien que rela­ti­ve­ment sommaire.

ECPA

L’ECPA (Echelle Com­por­te­men­tale chez la Per­sonne Agée) est un outil ser­vant à détec­ter et docu­men­ter la dou­leur liée à un acte de soin (toi­lette, pan­se­ment p.ex.). Il doit être idéa­le­ment rem­pli par deux soi­gnants, en deux phases : obser­va­tions avant de com­men­cer le soin, puis obser­va­tions pen­dant le soin. Il per­met éga­le­ment de docu­men­ter l’évolution au cours du temps, et l’efficacité des mesures mises en place pour amé­lio­rer la problématique.

Dolo­plus 2

L’outil Dolo­plus 2 est l’outil le plus com­plet, dis­po­nible en langue fran­çaise, pour éva­luer la pro­ba­bi­li­té d’une dou­leur chez la per­sonne âgée avec des troubles impor­tants de la com­mu­ni­ca­tion. Il néces­site tou­te­fois un rem­plis­sage en équipe inter­pro­fes­sion­nelle (et donc du temps), et une implé­men­ta­tion ins­ti­tu­tion­nelle avec for­ma­tion spé­ci­fique du per­son­nel, ce qui limite sa pra­ti­ci­té d’emploi.


Dimension psychologique

Etat dépres­sif

Mini GDS 4 items

Le Mini GDS 4 items est un outil déri­vé du GDS (Geria­tric Depres­sion Scale), vali­dé sous cette forme sim­pli­fiée comme outil de détec­tion d’un état dépres­sif. Un score posi­tif indique la per­ti­nence d’une éva­lua­tion plus pous­sée et spé­cia­li­sée pour confir­mer le diag­nos­tic, et ins­tau­rer un traitement.

Etat Confu­sion­nel Aigu

CAM

Le CAM (Confu­sion Asses­se­ment Method) est un outil simple, rem­pli par les soi­gnants et/ou avec la col­la­bo­ra­tion des proches, per­met­tant de déce­ler un état confu­sion­nel, puis effec­tuer un sui­vi de son évo­lu­tion. Un point impor­tant est le pre­mier cri­tère éva­lué (chan­ge­ment « bru­tal », en quelques jours, du com­por­te­ment et fluc­tua­tions durant la jour­née) qui dif­fé­ren­cie l’état confu­sion­nel aigu de l’évolution natu­relle d’une démence ou d’un état dépressif.


Dimension spirituelle

SPIR

L’Outil SPIR (Spi­ri­tua­li­té, Place dans la vie, Inté­gra­tion, Rôle du pro­fes­sion­nel de san­té) est une aide pour les pro­fes­sion­nels afin de struc­tu­rer une ana­mnèse per­met­tant de déce­ler une détresse spi­ri­tuelle de la per­sonne. Celle-ci iden­ti­fiée comme telle per­met d’envisager de mobi­li­ser les res­sources exis­tantes dans le réseau pour y répondre (aumô­nier ou accom­pa­gna­teur spi­ri­tuel p.ex.).