Fiche thé­ma­tique

Questions types concernant l’échelle des valeurs (ASSM)

La liste de ques­tions ci-des­sous est tirée du docu­ment « Direc­tives anti­ci­pées – Direc­tives et recom­man­da­tions médi­co-éthiques » de l’A­ca­dé­mie Suisse des Sciences Médi­cales (ASSM).

Elles sont ini­tia­le­ment pré­vues comme grille de dis­cus­sion pour la rédac­tion de direc­tives anti­ci­pées. Nous les pro­po­sons comme source d’ins­pi­ra­tion pour conduire un entre­tien visant à recueillir les infor­ma­tions néces­saires pour amé­na­ger la der­nière phase de vie.

Les ques­tions sui­vantes ont été for­mu­lées dans le but d’établir aus­si pré­ci­sé­ment que pos­sible l’échelle des valeurs du patient (« ana­mnèse des valeurs »). Elles peuvent être inté­grées à un entre­tien ou bien l’auteur des direc­tives anti­ci­pées peut y répondre direc­te­ment. Il est impor­tant que les réponses reflètent la situa­tion de vie actuelle du patient. L’anamnèse des valeurs ne reflète donc tou­jours que le moment pré­sent ; elle peut évo­luer au fil du temps et doit, le cas échéant, être réactualisée.


La des­crip­tion de l’échelle per­son­nelle des valeurs est signi­fi­ca­tive lors de la rédac­tion de direc­tives anti­ci­pées, car elle per­met de connaître les concep­tions de vie, les craintes, les valeurs et les attentes qui sont déter­mi­nants pour le patient. Ces indi­ca­tions sur l’échelle des valeurs per­mettent d’avoir des repères lorsque le patient n’a pas appor­té de pré­ci­sions rela­tives à des mesures médi­cales spécifiques..


La motivation

  • Pour quelle rai­son sou­hai­tez-vous rédi­ger des direc­tives anticipées ? 
  • Est-ce suite à un évé­ne­ment concret ? 
  • Quelle est la fina­li­té de ces direc­tives anti­ci­pées resp. que vou­lez-vous éviter ? 
  • En avez-vous dis­cu­té avec vos proches ?
  • Avec votre méde­cin de famille ?

La vie entre la naissance et la mort

  • Où vous voyez-vous dans votre vie ? 
  • Est-il impor­tant pour vous de vivre encore longtemps ? 
  • Seriez-vous prêt, pour gagner des années de vie, à accep­ter cer­taines limi­ta­tions (un état de dépen­dance, par exemple) ? 
  • Ou bien pré­fé­rez-vous renon­cer à vivre quelques années de plus pour res­ter aus­si indé­pen­dant que possible ? 
  • Que signi­fie pour vous per­son­nel­le­ment et concrè­te­ment « mou­rir dans la dignité » ? 
  • Quel est le rôle de vos proches/de votre famille : quelles tâches êtes-vous prêt à assu­mer et que peut-on vous demander ?

La qualité de vie

  • Qu’est-ce qui donne du sens à votre vie ? 
  • Quelles acti­vi­tés, conte­nus et valeurs déter­minent actuel­le­ment votre vie ? 
  • Pen­sez-vous que la mala­die ou un âge avan­cé puisse chan­ger votre concep­tion de la qua­li­té de vie (p.ex. en termes de capa­ci­té de com­mu­ni­ca­tion, de mobi­li­té, d’état d’esprit) ?
  • A quel point est-il impor­tant pour vous de vivre sans douleur ? 
  • Seriez-vous prêt à accep­ter pour cela un état de conscience dimi­nué voire même, dans le cas extrême, une perte de conscience ?

Expérience de la maladie, de la fin de vie et de la mort

  • Avez-vous per­son­nel­le­ment déjà vécu l’expérience de la maladie ? 
  • Ou l’avez-vous vécu à tra­vers un tiers (p.ex., parents, conjoint, ami) ? 
  • De quelle façon ces expé­riences ont-elles influen­cé votre rela­tion à la méde­cine, aux soins et à l’acceptation des pres­ta­tions médicales ? 
  • Vivez-vous actuel­le­ment avec des limi­ta­tions ou des maladies ? 
  • Voyez-vous un sens à la vie, si vous deviez subir des limi­ta­tions sévères ou si votre per­son­na­li­té devait chan­ger (comme p.ex. dans des cas de comas ou de démences sévères) ?
  • Pour sur­vivre à une telle situa­tion, seriez-vous prêt à accep­ter des incon­forts liés à des trai­te­ments médicaux ? 
  • Quels dom­mages ou pré­ju­dices consi­dé­rez-vous comme assez graves pour ne plus vou­loir conti­nuer à vivre ?

Convictions personnelles et religieuses

  • Avez-vous des convic­tions reli­gieuses, spi­ri­tuelles ou phi­lo­so­phiques ; faites-vous par­tie d’une église ou d’une association ? 
  • Ces convic­tions ont-elles une influence sur votre vie dans des « situa­tions limites », c’est-à-dire quand votre vie est en dan­ger (main­te­nir la vie ou lais­ser mourir). 
  • Y a‑t-il des rituels ou d’autres élé­ments qui, en rai­son de vos convic­tions phi­lo­so­phiques ou reli­gieuses, devraient être res­pec­tés après votre mort (uti­li­sa­tion du corps, etc.) ? 
  • Seriez-vous d’accord de don­ner vos organes ou tis­sus après votre mort (don d’organes) ?